samedi 6 avril 2013

Fifi Brindacier

Je me rappelle d'images de cette petite héroïne dans mon enfance... animée avec cette petite rousse aux tresses dressées mais aussi immobile. Mais jusqu'à présent je ne connaissais pas du tout ce petit personnage fripon. En suivant en cela ma période littérature jeunesse des pays du nord (avec quelques exceptions), je ne pouvais décemment pas l'ignorer. Je profite ainsi d'une des dernières traductions françaises, d'Alain GNAEDIG, plus fidèle au texte et ne dénaturant pas l’insolence de la petite. Tant mieux!

© Astrid LINDGREN et Ingrid VANG NYMAN/ Livre de poche


"Fifi Brindacier" d'Astrid LINDGREN et illustré par Ingrid VANG NYMAN (comme dans la version originale) est le premier tome d'une série sur cette orpheline, Fifilotta, Provisionia, Gabardinia, Pimprenella Brindacier, soit Fifi.
Sa mère morte et son père disparu en mer, la petite Fifi va prendre sa vie en main. Elle vivait en voyage permanent avec son père sur un bateau tout autour du monde. Elle décide de quitter la mer et de vivre dans la maison qui devait être la leur, la villa Drôlederepos. Les marins l'ont laissé partir, ils savent qu'elle s'en sortira et puis elle a un sacré pactole sur elle.
Fifi se lève quand bon lui semble, se couche quand elle veut (ou plutôt quand elle se l'ordonne elle-même). Son cheval peut tout aussi bien être dans le jardin que dans la maison comme son copain Mr Nilsson, un petit singe. Elle a comme voisins Tommy et Annika et avec eux elle va pique-niquer, grimper aux arbres, aller à l'école ou au cirque et rien n'est prévisible avec elle.


© Astrid LINDGREN et Ingrid VANG NYMAN/ Livre de poche (en noir et blanc de cette édition)

Ce premier volet nous présente une petite héroïne déroutante. Elle est impertinente, espiègle et délurée. Sa position d'enfant seule, sans autres règles que les siennes, donnent de vrais petits tableaux adorables: une pâte à biscuit étalée à même le sol,

 © Astrid LINDGREN et Ingrid VANG NYMAN mais illustration absente du livre

un sol nettoyé à la brosse/patins. Fifi est sans complexe, aventurière, sans aucune conscience des normes et des conventions et les policiers, dames bien élevées, maîtresse ou même bandits en prennent pour leur grade. Fifi n'en fait qu'à sa tête, sans se retenir. Les bandits pris sur le fait repartent gâtés.
Ce qui est aussi jubilatoire, et j'imagine encore plus pour les jeunes lecteurs, est la moralité quasi absente. Fifi est aussi une petit fille garçon manqué, très loin de la petite poupée à faire plaisir aux parents, elle apporte toutes les bêtises que l'enfant aurait aimé faire (sans le savoir à la différence d'une Sophie de la Comtesse de SEGUR, bien consciente de ses caprices). Fifi reste sans punition et c'est aussi jouissif.

J'aime beaucoup les illustrations d'Ingrid VANG NYMAN proposant Fifi assez poupine. Quel dommage que ce présent livre n'est pas toutes celles que l'artiste a proposé pour ces histoires.

Et si vous souhaitez savoir ce que le personnage impertinent a provoqué dans son pays d'origine et l'impact sur les petites filles, c'est ici.

2 commentaires:

  1. J'adore Fifi aussi http://livresdemalice.blogspot.fr/2011/02/astrid-lindgren-fifi-brindacier.html
    Le lien que tu mets à la fin de ton article et très bien, à voir de près !
    Merci Vannessa

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  2. Malice: je découvre la série avec toi. ;)

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